
Pour lire le projet d’arrêté :
Article 7 :
L’exercice de la vénerie du blaireau est autorisé pour une période complémentaire allant du 15 mai au 8 septembre 2019 sur l’ensemble dudépartement.
Envoyez vos avis à : ddtm-ebdd@charente-maritime.gouv.fr
Nos arguments à reprendre et personnaliser :
Les populations de blaireaux sont fragiles et souffrent de la disparition de leurs habitats (haies, lisières, prairies, …) et sont fortement impactées par le trafic routier.
Inscrit à l’annexe III de la Convention de Berne, le Blaireau d’Europe, Meles meles, est une espèce protégée (cf. art. 7). A titre dérogatoire, la Convention de Berne encadre strictement la pratique de la chasse et la destruction administrative de cette espèce (cf. art. 8 et 9). Le ministère de l’écologie doit soumettre « au Comité permanent un rapport biennal sur les dérogations faites ».
Aux termes de l’article L. 424-10 du Code de l’environnement, « il est interdit de détruire (…) les portées ou petits de tous mammifères dont la chasse est autorisée ». Or, l’article R424-5 du même code précise toutefois que le préfet peut autoriser l’exercice de la vénerie du blaireau pour une période complémentaire à partir du 15 mai, cet article contrevient donc au précédent.
Cette pratique n’est pas non plus sans conséquence pour d’autres espèces sauvages. En effet, une fois l’opération terminée, les terriers se trouvent fortement dégradés. Or ces derniers sont régulièrement utilisés par d’autres espèces, dont certaines sont réglementairement protégées par arrêté ministériel et directive européenne, comme le Chat forestier (Felis silvestris) ou des chiroptères.
Les recommandations du Conseil de l’Europe vont d’ailleurs en ce sens : « Le creusage des terriers, à structure souvent très complexe et ancienne, a non seulement des effets néfastes pour les blaireaux, mais aussi pour diverses espèces cohabitantes, et doit être interdit. »
la vénerie sous terre relève d’une pratique archaïque, cruelle et injustifiée, indigne d’une nation qui se prévaut de son action favorable à la biodiversité, à la préservation de l’environnement, allant jusqu’à se doter d’une charte de l’environnement. Le blaireau n’est pas nuisible comme le répète à l’envi les amateurs de vénerie. La mortalité routière diminue de façon considérable ses effectifs. Et nul chien ne se verrait blessé par un blaireau s’il n’avait pas à l’acculer dans son terrier.
pour une cohérence de la politique environnementale publique de notre gouvernement il s’avère nécessaire de mettre fin à cette pratique délétère barbare et sans fondement.